
Réaliser des dashboard et reporting avec les data les plus pertinentes
Reporting : pourquoi vos dashboards marketing ne pilotent pas la performance business
À mesure que les entreprises se digitalisent, les dashboards se multiplient. Chaque équipe dispose de ses propres indicateurs. Chaque canal a ses propres KPIs. Et chaque outil promet une visibilité complète sur la performance. Résultat : on assiste à une inflation des données… sans gain réel en lisibilité.
Le problème n’est pas le manque d’information. Il est exactement inverse : trop de données, mal structurées, déconnectées des objectifs business réels.
Un bon dashboard ne doit pas illustrer l’activité. Il doit permettre de décider. Et pour cela, il faut sortir d’une logique purement marketing pour entrer dans une lecture revenue-driven. Autrement dit : abandonner les métriques flatteuses au profit d’indicateurs orientés rentabilité, conversion et prédictibilité du revenu.
Le piège classique : mesurer ce qui est disponible, pas ce qui est utile
Prenons un exemple concret : le nombre d’impressions d’un post LinkedIn. L’indicateur est facilement accessible, parfois spectaculaire, souvent rassurant. Mais que dit-il vraiment ? Rien de mesurable en termes de génération de revenu. Rien de transposable en opportunité commerciale. Rien d’exploitable pour prioriser une action.
Ce phénomène est généralisé. Dans de nombreuses entreprises, les dashboards sont construits par couches successives, au gré des outils utilisés et des rapports demandés par différentes équipes. On y retrouve des taux d’ouverture d’e-mails, des CTR de campagnes, des scores d’engagement social… mais peu de corrélations avec le pipeline, les opportunités générées ou la marge réelle.
C’est toute la différence entre un dashboard marketing et un dashboard business.
Ce qu’un dashboard doit permettre de faire, concrètement
Un bon tableau de bord n’est pas un miroir. C’est un levier. Il doit permettre à une direction de répondre rapidement à des questions simples :
- Combien de leads réellement qualifiés avons-nous généré ce mois-ci ?
- Quelle est la conversion entre chaque étape du pipeline (MQL > SQL > SQO > Win) ?
- Quel est le coût d’acquisition client (CAC) par canal ?
- Quelle est notre revenue velocity (nombre d’opportunités × taux de conversion × deal moyen ÷ durée du cycle de vente) ?
- Quel est le ROI réel de chaque initiative à 30/60/90 jours ?
- Le pipe du mois prochain est-il suffisant pour atteindre nos objectifs ?
Si ces réponses ne sont pas visibles immédiatement, c’est que vos dashboards ne sont pas au bon niveau.
Un dashboard est un outil de pilotage, pas un rapport
La confusion est fréquente. Beaucoup d’organisations confondent dashboard et reporting. Le premier sert à piloter en continu. Le second à commenter une situation passée. Le dashboard efficace est celui qui alimente les décisions, les arbitrages, les priorisations. Ce n’est pas celui qui rassure après coup.
Chez Hike Up, nous concevons les dashboards comme des outils d’alignement stratégique en temps réel. Pas des “centres de monitoring” passifs. La structure RevOps garantit que les données sont exploitables, que les équipes lisent les mêmes indicateurs et que l’interprétation des performances est partagée.
Ce qu’il faut absolument mesurer dans une logique RevOps
Voici les indicateurs que nous considérons comme essentiels à tout dashboard orienté revenu :
- Taux de qualification à chaque étape : MQL > SQL > SQO
- Taux de transformation SQO > Win
- Cycle de vente moyen (en jours)
- CAC (Customer Acquisition Cost) par canal
- Revenue velocity
- NRR (Net Revenue Retention) et churn (si applicable)
- Pipeline coverage ratio (valeur du pipe ÷ quota commercial cible)
Tous les autres KPIs n’ont de sens que s’ils permettent d’expliquer ou d’optimiser l’un de ces indicateurs business. Le reste est souvent décoratif.
Gouvernance : le rôle central du RevOps
C’est ici que le RevOps prend toute sa valeur. Trop souvent, les dashboards sont conçus par le marketing, enrichis par l’équipe data, et peu lus par le reste de l’organisation. En l’absence d’un rôle de coordination clair, chaque département finit par produire sa propre vision des performances, et la lecture stratégique devient impossible.
Un dashboard business ne peut exister que si la gouvernance est transversale. Le RevOps agit ici comme garant de la lisibilité, de l’alignement et de la fiabilité des données. Il orchestre la structuration des indicateurs, s’assure de leur compréhension commune, et en pilote l’usage opérationnel au quotidien.
Ce travail s’effectue avec le CEO et les directeurs commerciaux et marketing. C’est ce carré de décision qui doit définir la finalité du dashboard : prendre des décisions, prioriser les efforts, et piloter le revenu.
Un bon dashboard fait gagner du temps
Si votre dashboard demande 35 minutes d’explication à chaque réunion, ce n’est pas un dashboard. C’est un rapport mal formaté. Un bon dashboard permet à un CEO de visualiser en 5 minutes ce qui fonctionne, ce qui bloque, ce qui mérite un focus immédiat. Il fait émerger les questions, les priorités, les arbitrages.
Et c’est précisément ce que permet une démarche RevOps structurée : ne plus subir l’information, mais l’orchestrer.
Le bon moment pour passer à l’action
Vous ne pilotez pas votre entreprise pour avoir plus de données. Vous la pilotez pour obtenir des résultats.
Et cela suppose un reporting clair, aligné, centré sur ce qui compte vraiment : le revenu, la conversion, la performance.
Ce n’est pas une question de taille d’entreprise, ni de niveau de maturité technologique. C’est une question de structure.
Et si vous sentez que vos dashboards vous noient plus qu’ils ne vous éclairent, c’est peut-être le bon moment pour reprendre la main.
Un point de départ ?
Poser un diagnostic, sans détour
On commence toujours par comprendre votre contexte, votre organisation, vos priorités.
Parlons de votre fonctionnement actuel, et voyons ensemble
où la structuration peut avoir un impact direct.